bouche à bouches: les petites gouttes, la grosse goutte qui fait déborder le vase

fajita del padron: rumsteak, piment doux del padron, escabèche de légumes @ les petites gouttes, paris 18ème

je continue sur ma lancée de testage de terrasses, avec une petite nouvelle venue de la capitale, celle des petites gouttes. c'est l'ancienne messagerie ferroviaire du quartier pajol qui a été transformée en restaurant il y a peu, avec une gigantesque terrasse exposée plein sud. meubles de jardins en bois, verdure, soleil, carte alléchante ... la promesse est folle, folle, folle. tu te dis même nan mais attends, les petites gouttes c'est un peu le nouveau perchoir nan?
une fois installée sur la terrasse, il n'y a rien à dire, le cadre est topissime: la terrasse reste ensoleillée toute l'après midi, le mobilier en bois sent bon les vacances, et les cagettes en bois qui délimitent l'espace nous font oublier qu'on est à paris. car oui, en arrivant aux petites gouttes on veut oublier. on veut oublier qu'on est entre max dormoy et la chapelle, et que pour arriver jusqu'à cette terrasse merveilleuse on doit traverser des quartier franchement craignos du 18ème. pourtant je ne suis pas trop chochotte mais y'a des moment où j'ai un peu flippé, moi petite nenette toute seule, quand des mecs chelous qui zonaient dans la rue me regardaient de travers.
côté carte, ça sort un peu des sentiers battus et les tarifs ne sont pas exorbitants pour paris. en entrée j'ai testé les rolls de boeuf teriyaki, boqueron et émincé de chou chinois qui étaient une association plutôt nouvelle mais très réussie, la burratta était une valeur sûre, et les tempuras de gambas étaient plutôt bonnes mais un peu faibles en quantité. niveau plat, le burger est bon, mais le plat que j'ai choisi à savoir la fajita del padron était très décevante. la fajita est servie dans un bol avec la galette qui tapisse les bords du récipient, autant te dire que ça a été une vraie galère à manger. après elle se compose de légumes - carotte et courgette - taillée en rondelles de la taille de roues de tracteur, de rumsteak en lamelles et d'un peu d'oignons frits sur le dessus. oui les gars, pas de sauce. t'imagine pas comment c'était secos. moi qui me risque souvent à prendre des plats un peu originaux sur la carte, je me suis bien fait eue sur ce coup là. côté dessert, on a pas pu tester, la cuisine était déjà fermée.
ceci m'amène au point très, très, très négatif de ce repas. le service. tu vas me dire que je suis chiante avec ça, et que si tu lis mes articles régulièrement, que je suis rarement satisfait. soit, je te l'accorde, je suis pointilleuse sur le service, on peut dire ça comme ça. mais là, juge par toi même. on est arrivés à 14h et on a pas pu prendre de dessert parce que la cuisine était fermée ... à 16h. j'ai attendu 20 minutes pour avoir la carte et 30 pour commander, alors qu'on était lundi, et je le répète, il était 14h. il devait y avoir maxi une dizaine de personnes quand on est arrivé et on a mis deux heures à bouffer. heureusement on était pas pressé ce jour là, mais j'imagine pas l'histoire en plein coup de feu la semaine, ou un dimanche midi ensoleillé. tchernobyl à côté, ça doit être du pipi de chat.
un peu d'attente c'est normal, les serveurs sont pas surhumain et ne sont pas tous les cousins de flashgordon, mais là c'est vraiment plutôt franklin la tortue. je crois que j'ai jamais attendu aussi longtemps au resto. et à mon avis, les beaux jours passés, il n'y aura pas grand chose pour sauver cet endroit.
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